monastère de la Congrégation des Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire
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L’ENCLOS
Entouré de hauts murs en schistes, le monastère constitue un ensemble historique, architectural et paysager protégé, remarquable. Ce clos abrite le bâtiment conventuel édifié autour d’un cloitre accolé à la chapelle, des jardins potager, d’agrément, ainsi qu’une petite ferme qui permettait une vie en autarcie. On y pénètre par un portail monumental du XIXème ouvrant sur une allée de tilleuls, qui longe le grand pensionnat, cédé en 2021 pour une rénovation en appartements.
LA CHAPELLE
Au bout de l’allée, la chapelle, typique de l’architecture des monastères de la congrégation, se compose de deux espaces : la nef et le chœur des sœurs séparés par un grand mur retable. Une « tribune » latérale, la chapelle de Guéméné, permettait d’assister à la messe lors des professions ou grandes fêtes. De nombreux remaniements sont réalisés à la fin du XIXème (les voutes d’ogive remplacent la voute d’origine en bois, le chœur est agrandi, la façade modifiée, une deuxième chapelle latérale créée). Au XXème siècle le grand mur est ouvert sur le chœur des sœurs.
NOTRE-DAME DE CONSOLATION ET SAINTE MADELEINE
L’église conserve plusieurs œuvres précieuses : deux statues du XVIIe en tuffeau peint de saint Benoît et de sa sœur sainte Scholastique, une piéta en pierre "Notre-Dame de Consolation" à l’intercession de laquelle furent attribués plusieurs miracles et surtout une rare statue en bois polychrome et doré du XVe siècle figurant le ravissement de sainte Madeleine en lévitation, entièrement vêtue de ses cheveux. Cette statue, initialement exposée au couvent de la Baumette, jetée dans la Maine à la Révolution et sauvée par des bateliers, fut remise aux sœurs du Calvaire en 1920.
Témoin de quatre siècles de présence bénédictine et de l’histoire de l’Anjou, imprégné de la prière, du travail, de la fidélité des sœurs, le monastère demeure porteur d’une grâce particulière au cœur de la ville d’Angers.